Inondations : la Seine-Maritime

Voici un article du Paris-Normandie du Samedi 03 février 2007 :

Dans la vallée de l’Austreberthe, au nord-ouest de Rouen, personne n’a oublié les inondations et les coulées de boues dévastatrices de l’année 2000. C’est précisément ici, sept ans plus tard, que la nouvelle politique de l’eau insufflée par le conseil général se concrétise.

Hier à Limesy, le président du Département de Seine-Maritime Didier Marie et les gestionnaires du bassin versant de l’Austreberthe/Saffimbec ont signé le premier Contrat d’objectif de gestion de l’eau (Coge). Assainissement, eau potable, lutte contre les inondations, maîtrise des ruissellements, gestion des rivières : toutes ces thématiques, jusqu’à présent traitées indépendamment les unes des autres par douze maîtres d’ouvrage, seront désormais abordées de manière globale et concertée par l’ensemble des partenaires. Onze communes sont engagées dans ce contrat soutenu par l’Agence de l’eau, qui permet le financement, par le Département, d’un programme de travaux sur cinq ans pour un montant de 27 millions d’euros.

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2,93 euros le mètre cube

Ce premier contrat, qui a « valeur d’exemple » selon Didier Marie, sera bientôt suivi par d’autres.

D’ici à l’été 2007, la collectivité aura signé avec les acteurs des vingt et un bassins versants hydrographiques couvrant l’ensemble du territoire. Il s’engage ainsi à soutenir les projets à hauteur de 500 millions d’euros sur cinq ans. Inédite en France, cette démarche vise clairement à mieux coordonner les actions des quelque. 170 maîtres d’ouvrages en exercice en Seine-Maritime.
Il y a tout juste un an, le chef de l’exécutif départemental les avait invités à se fédérer et à réfléchir sur la notion de contractualisation, au regard d’un état des lieux peu reluisant. Ici où les usagers paient le mètre cube d’eau parmi les plus chers de France (2,93 € en moyenne), la turbidité, les pesticides ou la hausse de la concentration en nitrates affecte 35 % à 40 % des 250 points d’eau exploités.

Crédits en baisse

En matière d’assainissement, la moitié du parc des 326 stations d’épuration a besoin d’une remise aux normes.

Mieux coordonner, considère le président, c’est optimiser les financements, question cruciale dans le contexte présent : « Il n’y a plus de fonds européen, sachant qu’il a permis de financer 30 % à 40 % des investissements réalisés sur ce territoire au cours de ces dernières années. Globalement, il y aura moins de crédits affectés à ces politiques. S’ajoutent à cela les contraintes réglementaires : il fallait donc imaginer une approche différente. La solution préconisée, réfléchie en lien avec l’État et l’Agence de l’eau, s’appuie sur les syndicats de bassins, qui auront un rôle pivot d’animation. » L’ensemble du dispositif a reçu l’agrément de l’Agence de l’eau, qui sera validé par la signature d’une convention, le 15 février prochain.innondation

Partenariat du Département avec les bassins versants l’Austreberthe et le Saffimbec

Didier Marie, Président du Département de Seine-Maritime, avait annoncé qu’il souhaitait mieux coordonner la gestion de l’eau : il y a, dans ce département, 170 syndicats maîtres d’ouvrage. Ainsi, mieux coordonner, c’est optimiser les financements (500 Meuros) consacrés aux politiques de l’eau.

Son deuxième objectif s’inscrit par ailleurs, comme pour d’autres politiques publiques départementales, dans une démarche de développement durable. La gestion de l’eau est une préoccupation forte pour aujourd’hui et pour les générations futures, elle est indispensable à la préservation de notre environnement, tant en matière de quantité, qu’en matière de qualité de l’eau et de gestion des risques d’inondation.

Dans ce souci, le Département de Seine-Maritime formalise dorénavant ses engagements auprès des gestionnaires de l’eau par un Contrat d’Objectifs de Gestion de l’Eau (COGE), conclu pour une durée de 3 à 5 ans et signe le vendredi 2 février à Limésy le COGE pour le bassin versant de l’Austreberthe et du Saffimbec.Cette démarche partenariale est unique en France : ce contrat rassemble tous les acteurs à l’échelle d’un même bassin versant, garantissant ainsi la cohérence de toutes les actions (eau potable, assainissement, rivières, lutte contre les inondations,etc) dans une logique de gestion globale et intégrée C’est à ce jour le seul moyen efficace pour remédier définitivement aux problèmes de pollution d’eau et d’inondations.

À l’échelle du département de Seine-Maritime, 21 COGE seront signés en 2007 pour un montant total de travaux de l’ordre de 500 Meuros. Cette démarche est soutenue financièrement par l’Agence de l’Eau.

Bassin versant de l’Austreberthe et du Saffimbec :

Montant total de travaux : 26 917 982 euros – 12 signataires et 11 communes engagées

Plusieurs volets sont soutenus par le Département :

  • Alimentation en eau potable
  • Assainissement
  • Rivières
  • Eaux pluviales
  • Animation

Le voyage novice à Sainte-Austreberthe

Dès sa naissance, on voit bien que l’Austreberthe est industrielle, tout au moins, qu’elle l’a été. Elle n’a pas 10 mètres de vie que l’on trouve ça :

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Et pour ceux qui doutent que nous sommes en présence d’une industrie :

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Et même une industrie moderne :

biard05Mais la pendule indique toujours 5 heures, les volets sont fermés, c’est interdit de se garer et le reste n’est pas mieux…

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L’austreberthe ?

L’Austreberthe est une rivière, affluent de la Seine, qui a la particularité de naître sous une chapelle au village de Sainte-Austreberthe et qui se jette, 18 kilomètres plus loin, sur la rive droite de la Seine à Duclair, après avoir traversé les communes de Pavilly, Barentin, Villers-Écalles, Saint-Pierre-de-Varengeville et Saint-Paër.

Les noms successifs de cette rivière furent « Axona », « Wesne » (Lire le commentaire), « Esne » (parfois orthographiée « Aisne », et même « Enne » par Thomas Corneille, le frère de l’autre dans son livre Dictionnaire Universel, Géographique et Historique en 1708), mais elle pris ensuite et définitivement le nom de « Rivière de Sainte-Austreberthe », « Sainte-Austreberthe » et finalement « Austreberthe » !

A cette occasion, y a t-il un austrenaute [1] qui pourrait me dire à quelle date ou plutôt à quelle époque, le nom de « Esne » fut abandonné ?

Je suppose que cela s’est fait progressivement, je pensais que cela avait été fait dans le courant du XIXème siècle, mais un ami (dont je vous conseille la visite de son site http://jumieges.free.fr/) m’a fait remarquer que le nom de « Austreberthe » était présent sur les cartes de Cassini avant la Révolution Française…

Peut-on parler de l’Austreberthe et de Sainte-Austreberthe sans évoquer la légende du Loup Vert ? Si je ne suis pas trop flemmard, je vous raconterais peut-être son histoire…

Notes

[1] C’est le nom officiel pour un lecteur/internaute de ce blog !

Pourquoi un blog ?

 

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Aujourd’hui, le temps va de plus en plus vite, quand je suis né, (il n’y a pas si longtemps !), de Sainte-Austreberthe (lieu de sa source) jusqu’à Duclair où elle se jette dans la Seine, l’Austreberthe arrosait une multitude d’usines…

Il n’en reste plus que 6 !

Depuis quelque temps, on voyait bien les usines fermer les unes après les autres, mais l’idée d’un site m’est venue quand l’usine SMEN (ex-Claret) au Paulu a été rasée.

Je me suis dit qu’il fallait laisser quelque part, la trace de ce patrimoine industriel, où tant de nos ancêtres y ont donné leur sueur, et parfois même leur sang !

Puis, l’idée du blog a pris le pas sur le site, car combien voit-on de sites avec le fameux écriteau : « Page en construction » !

Avec le blog, on construit les pages les unes après les autres, si un visiteur constate une erreur, il peut rectifier dans un commentaire ou laisser un témoignage. Le blog ne se construit pas avec « moi, professeur » et « vous, élève », le blog se construit car « tout le monde sait quelque chose », et « tout le monde a quelque chose à apprendre ».

Ce sont les échanges d’idées qui feront avancer ce blog, il y a également au bas de chaque page, une adresse Contact où vous pouvez me joindre.

Et puis surtout, le blog se construit jour après jour…

Il y a évidemment aussi, le fait que vous pouvez vous abonner par le fil ATOM ou le fil RSS. [1]

Ce blog est donc fait pour tenter de montrer ce qui reste de ce patrimoine industriel, ce qui reste dans les mémoires, ce qui reste sur le terrain.

Si vous avez des témoignages ou des commentaires à faire, n’hésitez surtout pas. Faites avancer l’histoire, un jour, il ne restera plus rien de ce patrimoine, il ne restera plus que les souvenirs, et parfois, les souvenirs sont menteurs !

Et pour commencer, un petit jeu gratuit :

Trouvez les lieux où ont été prises ces photos :
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Cliquez sur les photos pour les agrandir. Puis cliquez sur la droite ou sur la gauche de chaque photo pour passer à la suivante ou à la précédente.

Notes

[1] Un flux RSS ou fil RSS, sigle de Really Simple Syndication (syndication vraiment simple), ou de Rich Site Summary (Sommaire d’un site enrichi) est un format de syndication de contenu Web. Ce système permet de diffuser les nouvelles des sites d’information ou des blogs, ce qui permet de rapidement consulter ces dernières sans visiter le site. Voir la définition de Wikipédia